Anévrisme de l’aorte

Un site utilisant Réseau HU Paris Nord Val de Seine

Chirurgie, réanimation, transplantation, surveillance continue

Anévrisme de l’aorte

Anévrisme de l’aorte

Il s’agit d’une pathologie qui affecte 4.5cas/100000 personnes. L’aorte est l’artère principale du corps et permet de véhiculer le sang oxygéné aux différents organes. Elle prend son origine à la sortie du cœur, plus précisément du ventricule gauche. Son diamètre peut être augmenté, on parle alors d’anévrysme de l’aorte.

MECANISME

Cette dilatation peut être due à différents facteurs comme :

– une anomalie congénitale du tissu conjonctif qui constitue la paroi de l’aorte,

– en association avec une anomalie de la valve aortique appelée bicuspidie

– une hypertension artérielle sévère non contrôlée,

-et plus rarement suite à un traumatisme thoracique a haute vélocité ou à une infection mycosique ou bactérienne.

Toutes ces anomalies entrainent une tension sur le tissu qui se fragilise, justifiant une surveillance rapprochée. Au cours de cette surveillance tous les paramètres pouvant contribuer à une aggravation sont surveillées et pris en charge lorsqu’ils peuvent l’être. Par exemple, un contrôle très strict de la tension artérielle est nécessaire pour réduire la pression exercée à l’intérieur du tuyau.

Lorsque l’on a un anévrysme de l’aorte thoracique ascendante, c’est-à-dire la partie toute initiale de l’aorte, cela peut être lié à certaines maladies génétiques et il est parfois proposé un dépistage au patient. De même il existe une composante héréditaire à ces anévrysmes, raison pour laquelle il est conseillé aux proches parents du patient de bénéficier d’un dépistage, le plus souvent grâce à une échographie cardiaque. Les autres examens permettant de  caractériser au mieux l’anévrysme sont le scanner, l’IRM et l’échographie trans-oesophagienne.

COMPLICATIONS

L’anévrysme est le plus souvent totalement asymptomatique n’entrainant aucune plainte ni douleur pour le patient, c’est pourquoi il est souvent diagnostiqué de manière fortuite et, dans ce contexte, il est parfois difficile d’accepter  une intervention. Néanmoins, au-delà d’un certain diamètre, et en fonction des antécédents du patient, on considère qu’il existe une risque de déchirement de l’aorte dont les conséquences sont souvent dramatiques et peuvent conduire au décès. Ainsi, les recommandations des sociétés savantes préconisent une intervention chirurgicale pour protéger le patient de ce risque en proposant le remplacement de la partie anévrysmale par une prothèse.